Les jeunes Québécois passent à l’action pour le climat

Des jeunes de toutes les régions du Québec étaient présents afin de discuter des enjeux climatiques.

«Maintenant, on agit !» a scandé la centaine de jeunes du secondaire qui étaient réunis, samedi à Québec, pour le Sommet jeunesse sur les changements climatiques.


Pour sa cinquième édition, le Sommet se déroulait tout au long de la journée de samedi au Centre des congrès de Québec. Plus d’une centaine de jeunes étaient venus des quatre coins de la province grâce à l’organisation de voyages en autobus.

Des conférences, des discussions et des animations interactives ainsi que plusieurs ateliers étaient au programme. Le but? Conscientiser les jeunes et leur donner des solutions par rapport aux enjeux environnementaux, tout en leur permettant de créer des liens entre eux.

«La plupart des jeunes qui sont ici sont aussi impliqués dans leur école, par exemple ils font partie d’un comité vert ou d’un parlement étudiant. Mais parfois ces jeunes-là peuvent se sentir seuls dans leur école», a expliqué Benoit Marcille, directeur général de la Fondation Monique-Fitz-Back, qui organise le Sommet.

«Quand ils viennent ici, ils voient qu’il y a des jeunes comme eux dans toutes les écoles du Québec. Ça les renforce beaucoup dans leurs convictions», a ajouté le directeur.

La cohorte 2021-2022 du Conseil des jeunes ministre de l'environnement a pris la parole lors du Sommet.

Alimentation, transport, surconsommation, sécheresse et montée des eaux, économie, consommation d’énergie, mondialisation ainsi que catastrophes naturelles: tous ces enjeux ont été abordés lors du Sommet

Les jeunes ont ensuite pu discuter ensemble afin de trouver des pistes de solutions à appliquer dans leur quotidien, un bon moyen pour traiter l’«éco anxiété» vécue par plusieurs.

Selon le directeur, les élèves reviennent ensuite dans leur entourage et à l’école avec la tête pleine d'idées. Certains commencent par faire un jardin communautaire ou par convaincre leurs proches de manger moins de viande. D’autres organisent des friperies à leur école, par exemple.

Le Sommet était aussi l’occasion de renouveler la cohorte du Conseil national des jeunes ministres de l'environnement. Ceux-ci sont élus par leurs pairs chaque année pour un mandat d’un an. Ils vont ensuite élaborer au moins un projet de lutte contre les changements climatiques à l’échelle provinciale.

Communiquer les enjeux climatiques

Mégane Mongeon en est à sa deuxième année de participation en tant que jeune journaliste.

La cinquième édition du Sommet accueillait également pour la deuxième fois les élèves du Laboratoire des jeunes journalistes en environnement.

Cette initiative, permise par la collaboration de Unpointcinq, média spécialisé en action climatique, vise à donner une première expérience aux élèves qui s’intéressent à la fois au monde du journalisme ainsi qu’aux enjeux climatiques.

Mégane Mongeon, élève de troisième secondaire dans une école de Gatineau, en est à sa deuxième année de participation en tant que jeune journaliste.

«Moi j’ai toujours été passionnée par le journalisme, donc l’année passée quand j’ai vu l’opportunité j’ai sauté dessus. C’est là que j’en ai vraiment appris plus sur les enjeux climatiques et environnementaux qui se passent au Québec et que j’ai commencé à m’impliquer»,  a raconté Mégane.

Grâce à l’encadrement des professionnels d’Unpointcinq, Mégane a déjà publié trois articles et elle est présentement en période de rédaction pour en produire un quatrième.

«On fait surtout du journalisme de solutions, donc on ne veut pas inquiéter la population, mais plutôt l’informer et l’outiller pour qu’elle sache quels gestes ils peuvent accomplir», a expliqué la jeune journaliste.

Selon Rosalie, «les actions des adultes aujourd'hui, c’est nous les prochaines générations qui vont les subir».

Pour sa part, Rosalie Reny en est à sa première expérience en tant que jeune journaliste. Elle n’a pas encore eu la chance de publier un article, mais elle n’en est pas moins motivée.

«Moi j’aime surtout m’exprimer par écrit, et en ce moment je crois que c’est aux jeunes de s’impliquer et de faire avancer les choses […], un article écrit par un enfant, c’est différent parce que c’est comme un autre œil sur la société. L’œil d’une personne nouvelle qui a de nouvelles idées», a souligné la jeune journaliste de 13 ans.