Accélérer le verdissement des cours d’école pour la santé et le bien-être

Québec, le 14 mai 2020 – Nature Québec et la Fondation Monique-Fitz-Back, avec l’appui de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), s’associent pour demander une bonification de l’enveloppe budgétaire destinée au verdissement et à l’aménagement des cours d’école. Considérant la crise sanitaire actuelle et l’intention du gouvernement d’investir dans les milieux de vie scolaires, les organismes tiennent à rappeler l’importance d’accélérer le verdissement des cours d’école dans une perspective de santé, de bien-être et de sécurité des élèves et du personnel de l’éducation.

Déconfinement des écoles: plus sécuritaire à l’extérieur

Appuyés par l’AQME, les deux organismes souhaitent rappeler que l’utilisation des espaces extérieurs présente de nombreux avantages et bénéfices pour la santé, la sécurité, le bien-être et la motivation des élèves, particulièrement en cette période difficile. La direction générale de la santé publique du Québec a d’ailleurs reconnu, lors d’une rencontre publique tenue avec la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec le 7 mai dernier, qu’il fallait prioriser la pratique d’activités physiques et l’enseignement des matières à l’extérieur puisque le virus y vit moins longtemps et que la distanciation physique y est facilitée.

« Il est essentiel de reconnaître le rôle préventif que peuvent jouer les arbres dans nos milieux de vie. En plus de capter efficacement près de 24% des polluants atmosphériques, ils permettent de réduire significativement le stress et la dépression, mais aussi de prévenir l’embonpoint et l’obésité. Nos villes manquent d’arbres: on estime la canopée urbaine à environ 20% des villes, alors qu’elle devrait atteindre 40% pour des effets bénéfiques maximaux sur la santé et le bien-être. Le verdissement des cours d’école est un choix judicieux pour l’avenir de nos enfants », partage Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’AQME.

Verdir la cour pour la santé et le bien-être des élèves

Malgré les bénéfices connus du jeu et des classes extérieurs, nombreuses sont les écoles qui doivent composer avec une cour asphaltée et dépourvue de végétation. Bouger et apprendre dans ces conditions est beaucoup moins intéressant, surtout lorsque le manque d’ombre n’offre pas de répit avec l’arrivée des premières chaleurs de juin et les canicules tardives de septembre. En ville plus particulièrement, la problématique d’îlots de chaleur et l’absence de canopée entraînent divers impacts sur la santé comme les coups de chaleur, l’anxiété et des troubles cardiorespiratoires. C’est pourquoi Nature Québec réalise déjà depuis quelques années des projets de classes extérieures végétalisées.

« La situation exceptionnelle que l’on vit nous rappelle à quel point le contact avec la nature est précieux. Le verdissement des cours d’école et leur aménagement pour l’enseignement extérieur permettraient de réduire le stress des élèves, d’améliorer leur concentration et leur motivation et d’encourager l’activité physique. On le voit avec nos projets de classes plein air, il y a des bienfaits considérables sur la qualité de vie et la santé des élèves et des enseignants qui perdureront bien au-delà la crise COVID », indique Cyril Frazao, directeur exécutif de Nature Québec.

Pédagogie en plein air: un mouvement à populariser au Québec

En 2019, une vaste étude menée par la professeure Ming Kuo de l’Université d’Illinois a d’ailleurs recensé les multiples bienfaits que procure un contact entre les jeunes et la nature. L’extérieur offre d’innombrables opportunités pour stimuler l’apprentissage, le développement personnel et les attitudes pro-environnementales.

« Les écoles avec des cours vertes, des potagers et des lieux de rassemblement comme les classes plein air ont une longueur d’avance pour offrir des environnements d’apprentissage chaleureux et confortables. Il faut donner la chance à toutes les écoles d’avoir de tels espaces. Ils facilitent beaucoup les apprentissages en plein air », conclut Benoît Mercille, directeur général de la Fondation Monique-Fitz-Back.

Étant donné que la COVID-19 risque de perdurer au moins jusqu’à la rentrée d’automne et peut-être au-delà, les organismes demandent au gouvernement de considérer le verdissement et l’aménagement des cours d’école comme un des outils pour adapter le milieu scolaire à la situation, mais également comme un investissement pour l’avenir de l’éducation au Québec.

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À propos

Fondation Monique Fitz-Back

La Fondation Monique-Fitz-Back œuvre pour stimuler l’engagement social et environnemental et à entretenir l’espoir chez les jeunes du Québec. Depuis sa création en 2006, plus de 100 000 jeunes de toutes les régions administratives du Québec ont été sensibilisés au développement durable par les projets de la Fondation, ce qui en fait l’une des plus importantes organisations dans le domaine. Reconnue comme leader en enseignement extérieur, la Fondation vient notamment de mettre en ligne le site enseignerdehors.ca.

Nature Québec et son programme Milieux de vie en santé

Nature Québec est un organisme national sans but lucratif œuvrant à la conservation des milieux naturels et à l’utilisation durable des ressources depuis 1981. Avec son programme Milieux de vie en santé, l’organisme a développé une expertise en verdissement urbain dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques. Il contribue à créer des milieux favorables à la santé, en collaboration avec divers partenaires, comme les écoles. Son projet Classe plein air vise ainsi à améliorer le contact des élèves avec la nature, à encourager l’enseignement extérieur et à créer de nouvelles opportunités pédagogiques. Pour en savoir plus : www.naturequebec.org

Association québécoise des médecins pour l’environnement

Officiellement créée en 2018, l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) regroupe des centaines des médecins québécois interpellés par les enjeux environnementaux. L’AQME s’intéresse notamment aux impacts des changements climatiques sur la santé, aux transports actifs et en commun, et aux pesticides, et milite contre des projets tels que Énergie-Est. Pour en savoir plus : https://cape.ca/cape-qc/

Pour plus d’information:

Julie Moffet
Chargée des communications et responsable du projet Enseigner dehors
Fondation Monique-Fitz-Back
418 802-0636 (cellulaire)
jmoffet@fondationmf.ca

Gabriel Marquis
Responsable des communications«
Nature Québec
581-307-8613
Gabriel.Marquis@naturequebec.org